Diagnostic immobilier sur les termites

Source : www.israbat.ac.ma Les dégâts des termites au Maroc ont été signalés pour la première fois, à notre connaissance, sur la culture du cotonnier au début des années soixante du siècle dernier. Mais l’étendue et l’importance des récentes attaques des cultures observées dans les palmeraies de la région d’Errachidia ont permis de tirer la sonnette d’alarme sur la menace que peuvent présenter ces insectes en tant que ravageurs des plantes cultivées et sauvages. Les espèces en question sont des termites souterrains qui vivent dans des termitières sous forme de tubes ou de tunnels terreux reliées entre elles. Ces termitières construites avec du sol peuvent être observées sur les troncs des arbustes et des arbres, sur les parties végétatives ou sur des brindilles de végétaux que ces insectes attaquent. Les dégâts des termites aux constructions et à l’agriculture sont estimés, dans le monde, à plus de 30 milliards de dollars US par an. Termitière sur un tronc d’arbre de Tamarix dans l’oued Drâa (région d’Assa) L’apparition des termites souterrains dans le Sud marocain est récente, on pense que c’est la sècheresse des dernières années et le manque d’humidité qui les a poussés à monter vers le Nord à la recherche des endroits plus propices. En effet les palmeraies du Sud et les cultures qui les accompagnent offrent des conditions favorables à l’invasion des termites pour ravager tout ce qui contient de la cellulose. Les termites s’attaquent aussi bien aux plantes cultivées qu’aux plantes sauvages et à leurs fruits. Ainsi des attaques de termites ont été observées sur palmiers jeunes et adultes, sur les jeunes plants d’olivier, de vigne, d’amandier, de poirier, d’abricotier et de figuier. Cœur d’un jeune plant de palmier attaqué Les attaques ont été observées sur le matériel végétal vivant et desséché et sont généralement localisées au niveau du collet et de la partie basse des tiges. Dans plusieurs cas, même le matériel (roseau et papier) destiné à protéger les jeunes plants était détruit. Jeune plant d’olivier attaqué à la base Morceau de papier attaqué par les termites 100% des agriculteurs enquêtés dans la région d’Errachidia affirment avoir observé des attaques de termites. Ces insectes peuvent creuser le sol en profondeur à la recherche de l’humidité, des colonies de termites ont été notées, lors des forages de puits à Errachidia, à des profondeurs allant jusqu’à 14 mètres.

Source : www.sciencepresse.qc.ca (Agence Science-Presse) - Certaines termitières pourraient servir d’inspiration pour la construction d’édifices autosuffisants, peu coûteux d’entretien et respectueux de l’environnement. C'est ainsi qu'une espèce de termite africaine, la Macrotermes michaelseni, est actuellement étudiée par une équipe pluridisciplinaire insolite: entomologistes et... ingénieurs en bâtiment. Les termitières entretiennent un environnement grâce à un réseau de tunnels et de conduites d’aération. Ce réseau permet le contrôle de la qualité de l’air, de la température et du niveau d’humidité en utilisant seulement l’énergie du vent. C’est ce principe d’autorégulation que les chercheurs de l’université Loughborough, de l’université de Cambridge et de l’université d’État de New-York, étudient pour voir s’il serait possible de construire des édifices qui s’autoréguleraient d’eux-mêmes avec peu ou pas d’équipements mécaniques (ventilation, chauffage). Ces édifices utiliseraient donc moins d’énergie et seraient moins coûteux que les édifices conventionnels... L’équipe dirigée par le docteur en ingénierie Rupert Soar de l’université de Loughborough, ira faire un "scan" numérique de la structure de termitières en Namibie. Cela permettra d’avoir une carte architecturale en trois dimensions qui aidera les ingénieurs à comprendre comment fonctionne cet autocontrôle environnemental des termitières. Le déroulement de cette recherche sera filmé par une équipe de la BBC (British Broadcasting Corporation) pour son inclusion dans une série documentaire télévisée sur l’histoire naturelle qui sera diffusée en 2006.